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L’investissement en private equity, encore méconnu du grand public, est un bon levier de diversification.

Ce type d’investissement visant en majorité les PME (Petites et Moyennes Entreprises) et ETI (Entreprises de Tailles Intermédiaires) non-cotées peut être source de croissance importante en échange d’une liquidité faible.

En effet, ces investissements servent à accompagner le développement de sociétés. Il est donc nécessaire de n’investir que des capitaux dont vous n’avez pas besoin.

Dans quels types d’entreprises investit-on ?

Il existe 4 grandes familles d’investissement non-côté.

Le capital risque : Il consiste à investir dans des entreprises en création. Ces dernières arrivant difficilement à se faire financer par les organismes bancaires, c’est un moyen pour elles de lever les capitaux nécessaires à l’éclosion de leurs projets. L’investisseur arrivant au lancement de l’entreprise, c’est à cette phase que son niveau de risque est le plus important. Cependant, si l’entreprise fleurit, le potentiel de rendement peut être très élevé et peut permettre dans certains cas de multiplier par plus de deux sa mise de départ.

Le capital développement : Celui-ci permettra l’investissement sur des entreprises plus « matures ». C’est à dire des entreprises ayant déjà des bilans et cherchant à financer leur développement. Dans cette phase, l’investisseur prend moins de risque mais le potentiel de rentabilité reste toutefois élevé, notamment si l’entreprise possède un avantage concurrentiel.

Le capital retournement : Contrairement aux deux premiers exemples, l’investissement ici, se tourne vers des entreprises en difficultés.  L’objectif est de financer leurs restructurations en leurs apportant des fonds et un appui opérationnel et stratégique. Le risque est différent mais reste bien présent, la rentabilité du capital retournement peut néanmoins amener de belles surprises.

Le capital transmission : Pour finir, ce type d’investissement visera l’acquisition de capital de sociétés dont les actionnaires majoritaires souhaitent sortir partiellement ou totalement. Cet apport de capitaux peut aussi être couplé avec du financement pour acquérir la société en question. On parlera alors de LBO (Leverage Buy Out) ou LMBO (Leverage Management Buy Out). Ces montages permettent l’acquisition de la société visée par une Holding (société détenant une autre société), le tout en levant de dette. Cette dette sera ensuite remboursée par des remontées de dividende de la société acquise (société fille) à la société mère (holding).

L’investissement en actions de sociétés non-cotées, dit private equity, permet donc le financement des différentes phases de vie d’une entreprise.  Malgré la prépondérance de l’equity, il existe d’autres domaines d’investissement dans l’univers du non-côté.

L’investissement en dettes privées : Les capitaux serviront à financer des dettes de sociétés non-cotées par l’acquisition d’obligations dites privées.

L’investissement en immobilier : Les capitaux serviront à financer des projets de promotion immobilière ou d’infrastructure. Ce mécanisme rendu populaire par le crowdfunding est aussi utilisé dans des fonds spécifiques permettant de lever plus de capitaux.

Comment investir dans le non-côté

Ce type d’investissement peut être accessible par différents leviers :

Investissement en direct : Lien direct entre un investisseur souhaitant prendre une participation dans une entreprise et la société en question. Ces investissements sont souvent rendus possibles par des réseaux d’investisseurs dit « Business Angels ». Ces derniers, souvent constitués de personnes ayant ou ayant eu une vie entrepreneuriale, vont chercher à investir dans des entreprises innovantes, tout en les accompagnant grâce à leur expérience et leur réseau.

Fonds d’investissement : Les FCPR (Fonds Commun de Placement à Risque) sont des fonds, à l’instar des OPCVM évoqué dans l’assurance-vie, permettant l’investissement dans une multitude d’entreprise. La particularité de ces fonds, vous l’aurez compris, seront d’investir dans des entreprises non-cotées. L’avantage de ce type de véhicule repose sur la diversification de ces actifs ainsi que son accessibilité.

En effet, contrairement à l’investissement en direct, accessible surtout à un public « professionnel », le FCPR peut être accessible par tous à travers des comptes titres ou assurance-vie.

Les tickets d’entrées sur ce type de produit se « popularisent » d’année en année, en proposant des investissements à partir de quelques milliers d’euros.

Quelle fiscalité ?

Elément important de tout investissement, la fiscalité !

L’Etat, voulant encourager l’investissement dans les entreprises, a mis en place un régime dérogatoire avantageux pour les investisseurs.

Sur ce point, le FCPR ne peut que séduire avec son exonération d’imposition sur les plus-values. Pour bénéficier de cette exonération, il convient de conserver le produit pour une période minimum de 5 ans.

Les prélèvements sociaux de 17,2% restent toutefois toujours applicable sur les plus-values.

Pour les personnes ayant une surface financière suffisante, posséder une partie de Private Equity a du sens.

Dans ce type d’investissement à risque, nous vous conseillons de vous faire accompagner d’un professionnel, pour vous aider dans le choix du gestionnaire et dans la compréhension du risque inhérent à chaque produit.

Nicolas Dadoun, associé gérant Must Finance

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